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Gio Batta

24 septembre 2007

Sagliano Micca

Sagliano Micca est l'un des premiers villages de cette vallée des Alpes piémontaises située au nord de Biella, qui part d'Andorno et aboutit à Piedicavallo. Cette vallée encaissée, dominée par la Punta Tre Vescovi (2501 m), est traversée par un torrent dénommé "Cervo" (le Cerf), qui lui vaut de s'appeler officiellement "Valle Cervo". Les autochtones lui réservent plus volontiers un curieux nom d'assonance et de graphie germaniques : la Bürsch — mot du dialecte local qui peut se traduire par "La Maison", au sens de "Foyer". Sagliano est situé aussitôt en amont d'Andorno, d'où sont originaires les fameux "Fratelli Galliari" (Bernardino, Fabrizzio et Giovanni Antonio), peintres et scénographes du XVIIIe siècle, célèbres pour leur art de la perspective, qui s'illustrèrent tout particulièrement dans les décors d'opéras (à la Scala de Milan, comme aux théâtres de Turin ou de Gênes, mais aussi à Innsbruck, Vienne, Berlin et Paris). Le lien de Gio Batta (comme de tous les autres Galliari) avec cette famille picturale n'est pas avéré, quoiqu'il soit probable, Sagliano et Andorno se touchant, et le patronyme Galliari étant parfaitement circonscrit à ces deux villages. Outre Andorno et Sagliano, les autres villages de la Bürsch sont Miagliano, Tollegno, Pralungo, Zumaglia, Ronco Biellese, Ternengo, Tavigliano, Quittengo, San Paolo Cervo, Campiglia Cervo, Rosazza et Piedicavallo. La vallée s'étend sur une vingtaine de kilomètres, selon une ascension continue qui part d'une altitude d'environ 550 m (Andorno : 544 ; Sagliano : 580) et aboutit à 1037 m (Piedicavallo), les villages s'échelonnant tout au long de cette ligne ascendante. La vallée accueille un sanctuaire dédié à saint Jean Baptiste — ce qui explique la permanence du prénom "Giovanni Battista" dans la région. Quelques images... ... de Sagliano : Sagliano_1 Sagliano_2 Sagliano_3 Deux églises de Sagliano : l'église Saint-Jean et Saint-Jacques ; et l'église de la Trinité. L_e_glise_St_Jean_et_St_Jacques_de_Sagliano L_e_glise_de_la_Trinite___Sagliano_ Le cimetière de Sagliano : Le_cimetie_re_de_Sagliano Le Sanctuaire San Giovanni... Le_sanctuaire_St_Jean_2Le_sanctuaire_St_Jean_1 Panorama de la Bürsch depuis le Sanctuaire San Giovanni : Vu_depuis_le_sanctuaire_St_Jean L'église Saint-Laurent d'Andorno, où est inhumé et honoré Bernardino Galliari. L_e_glise_St_Laurent_d_Andorno Monument funéraire dédié à Bernardino Galliari (plaque et statuette) : tombe_de_Bernardino_Galliari_4tombe_de_Bernardino_Galliari_5
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19 août 2007

Femme et enfants

Le 8 avril 1886, Gio Batta épousait donc Antoinette Joséphine Martin à Evian. Il avait 31 ans — et elle 21. Le couple eut un premier enfant, Jean-Baptiste Galliari, né à Evian le 28 avril 1886, mort le 13 octobre 1956 à Thonon-les-Bains, qui se trouve être le grand-père de l'auteur de ce blog. Cinq autres enfants suivirent, comme suivant : Marie Joséphine (Eaux-Vives, Canton de Genève, 27 novembre 1889) ; Charles Albert (Bernex, 1er août 1893 — mort en 1947) ; ainsi que trois filles, dont l'on connaîtra les noms de deux d'entre elles seulement (Victorine et Odette). Sur l'acte de naissance de son fils Jean-Baptiste (29 avril 1886), Gio Batta, qualifié à la fois de "sujet italien" et de "charretier", est domicilié à Eivan, "rue Edouard Folliet, maison Grivel". Evian_Rue_Folliet La rue Folliet, à Evian. Sur l'acte de naissance de son second fils, Charles-Albert (3 août 1893), Gio Batta, cette fois-ci qualifié de "manœuvre" ("Italien d'origine"), habite toujours à Evian. D'autres actes montrent toutefois que le couple habita également à Bernex (hameau de Trossy). La rumeur familiale donne seule l'aveu d'une mésentente : Gio Batta quitta son épouse une première fois, puis une seconde et dernière fois, après lui avoir donné son et ses dernier(s) enfant(s). Mauvais homme, donc, que ce sujet italien : la rumeur familiale accuse pourtant l'épouse plutôt que l'époux, décrit comme un gentil petit homme marié à une matronne qui le dépassait d'une tête... Déjà succinte, l'histoire s'arrête là : plus de trace de Gio Batta, qui aurait toutefois été vu à Chambéry dans les années 1930 (il avait alors plus ou moins 80 ans), dans un café. Notons simplement qu'un Galliari de Chambéry prénommé Mose Mansueto, né à Andorno en 1874 et mort près de Chambéry en 1940, était l'époux de la patronne d'un café-restaurant de Chambéry. De là à penser que Gio Batta soitl allé à Chambéry rejoindre un parent...
19 août 2007

Son père, Giovanni

L'acte de mariage de Gio Batta indiquant la date de décès de son père, celui-ci a pu être retrouvé en mairie de Sagliano-Micca. Dénommé "Gio" (pour "Giovanni" bien sûr), l'homme est effectivement décédé le 8 mars 1878 à Sagliano (maison n° 25). L'acte de décès confirme la profession de Giovanni (charretier) et nous apprend son âge (63 ans), sa commune de naissance (Sagliano, toujours, en 1815 donc), ainsi que les noms de ses père et mère : Giovanni Battista ("Gio Batta") et Angela Ferrare. Il confirme également "Ottoni" comme étant le nom de son épouse Antonia (et non pas Longo, comme indiqué dans l'acte de naissance de Gio Batta et aussi dans ceux de certains de ses autres enfants). G_Galliari_Acte_de_de_ce_s NB : Les archives de la mairie de Sagliano ayant brûlées, elles ont été reconstituées à partir des archives paroissiales. Il s'agit donc en quelque sorte d'un original de seconde main (d'où l'absence de signature autographe des déclarants).
19 août 2007

Acte de mariage

GB_Galliari_Acte_mariage__1_ GB_Galliari_Acte_mariage__2_ GB_Galliari_Acte_mariage__3_ Où l'on voit que Gio Batta, désormais dénommé "Jean-Baptiste" — qui signe bel et bien "Galliari" (et non "Gagliari" ni "Galiari"), mais écrit aussi "Gian" (plutôt que Gio Batta, Giovanni Baptista ou Jean-Baptiste) — ne savait très probablement écrire que son seul nom, alors que l'écriture plus assurée de son épouse laisse présager un peu plus d'instruction. Où ledit Gio Batta, qui dans les actes de naissances de ses enfants sera charretier comme son père, est qualifié ici de "journalier" Où l'on apprend enfin que son père est décédé le 8 mars 1878 à Sagliano, où réside encore sa mère Antonia (ici nommée "Ottoni", et non pas "Longo"...).
19 août 2007

Acte de naissance

GB_Galliari_Acte_naissance En résumé (et en français) : né le 30 juin 1855 à Salgliano à 6 h du soir, fils de Giovanni Galliari (lui-même fils de Gio Batta Galliari), charretier, et de Antonia Longo (fille de Giovanni Longo), son épouse, paysanne, domiciliés tous deux à Sagliano ; baptisé dans la maison de Colomba Mossone née Ardizone, sous l'égide de la paroisse Saint Jacques et Saint Stéphane de Sagliano, le parrain étant Pietro Garella (fils de Lorenzo), charretier, domicilié à Taviglio, et la marraine Mazzucchetti Maddalena, négociante, domiciliée à Caccior [?]. NB : Signature du père : "Giovan Galiari".
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18 août 2007

D'un certain Giovanni Battista...

On saura peu de choses du dénommé Giovanni Battista (Gio Batta, selon la déclinaison usuelle à son pays natal), si ce n'est ce qu'indiquent ses actes de naissance et de mariage : nom, prénom, dates et lieux, ascendance, lien conjugal. L'ensemble de sa biographie connue se résume en effet à quelques lignes : Giovanni Battista [Gio Batta] Galliari*, • fils du charretier Giovanni Galliari, natif de Sagliano, et de Antonia Longo, son épouse ; • né le 30 juin 1855 à Sagliano (aujourd'hui : Sagliano-Micca) ; • marié à Evian-les-Bains le 8 avril 1886, avec Antoinette Joséphine Martin (née à Evian le 20 mars 1865n décédée dans la même ville le 20 mars 1913), avec laquelle il eut cinq enfants, nés à Evians ou Bernex ; • parti du domicile conjugal après la naissance du dernier enfant ; • aperçu dans un café de Chambéry dans les années 1930 par un ami de régiment de l'un de ses petits-fils, Jean Galliari. • mort on ne sait quand ni où. * C'est là la graphie usuelle de ce nom piémontais qui puise, semble-t-il, à un village tout proche de Sagliano : Andorno (aujourd'hui : Andorno-Micca, Piémont), d'où les Galliari sont pour la plupart originaires et où le patronyme est toujours présent. La lecture des actes mentionnés ci-avant donnent les quelques seules informations complémentaires qu'on ait à son sujet.
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